Le placage
mercredi 16 janvier 2019Des effets différents selon la coupe du bois
On peut avoir du fil droit, c’est ce que l’on appelle le quartier. Ou du motif cathédrale/flamme, qui vient d’un débit sur dosse. On part sur un débit quartier pour du gros bois et plutôt un débit dosse sur des petits bois.
Les billes de bois passent dans un scanner pour déceler d’éventuelles traces de fer : clous, éclats d’obus, fer à cheval… Puis elles sont préparées pour le sciage : c’est-à-dire ouvertes en deux sur quatre faces.
Selon la qualité on fait des quartiers : c’est-à-dire qu’on ouvre en quatre. Ces quartiers sont ensuite placés sur une rotative, une machine qui ne sortira que du fil (motif du bois). Tandis qu’avec de la dosse, la machine tranche sur un mouvement de va et vient de bas en haut.
L’étuvage avant la coupe
Après débit, le bois subit un étuvage dans de grandes cuves remplies d’eau. Des programmes de montée en température et de refroidissement permettent une cuisson contrôlée afin d’obtenir une couleur de bois qui est la plus respectueuse possible de sa couleur naturelle. Le but de l’étuvage est de rendre le bois plus malléable pour faciliter la coupe afin qu’elle soit la plus lisse possible.
Des trancheuses adaptées selon la découpe
Une fois les bois étuvés, ils sont disposés devant les trancheuses en fonction de leur découpe : dosse ou quartier. Cette phase de préparation a pour objectif d’éliminer toute la matière minérale qui pourrait endommager les couteaux des trancheuses : petits cailloux, gravier, etc.
La coupe dite en fil droit
Les quartiers de billes sont maintenant disposés sur l’outil qui va les découper en fines feuilles. Cette machine est destinée à trancher les bois débités en quartier pour produire un placage dont le fil sera le plus droit possible.
Techniquement, sur cette machine à tranchage rotatif, le bois est fixé sur un axe qui tourne grâce à une bielle. Le bois tourne, tandis que le couteau de la trancheuse est fixe.
La trancheuse dite sur dosse
Cette trancheuse verticale est destinée à produire un dessin de dosse. Une demi bille est fixée par aspiration sur le bâti de la machine et permet au bois d’être tranché par un mouvement de va-et-vient, de bas en haut tandis que le couteau reste fixe.
Le séchage des feuilles de bois
Le séchage est une phase extrêmement importante du processus, puisqu’il faut descendre l’humidité du bois de 100% à un taux compris entre 8 et 10% pour pouvoir l’exploiter. Pour sécher, le placage circule dans différents compartiments contrôlés en température et en vitesse d’air.
Selon l’épaisseur du placage, qui peut aller de 6 à 30 dixièmes de millimètres, le temps de process sera plus ou moins long. Il permet de révéler la couleur d’origine du bois.
Les finitions de la production du placage
À la sortie du séchoir, le placage est empilé par paquet de 24 ou 32 feuilles selon les épaisseurs. Ceci permet de reconstituer la bille d’origine dans sa forme et dans son suivi de grain, de couleur et de dessin.
Des marques sont tracées à la craie pour mettre en évidence les singularités qui seront éliminées lors du massicotage. Cette opération permet de rafraîchir les côtés du placage et d’éliminer l’aubier. L’objectif étant de valoriser le plus possible le dessin du bois.
Numérotation et valorisation des lots
Les paquets sont scannés pour en déterminer la surface totale. Puis ils sont numérotés par rapport à la position qu’ils ont dans la bille de bois originelle.
Les grands principes de découpe et de mesurage sont liés à l’utilisation finale du produit. C’est véritablement l’œil humain qui détermine le classement qualité des paquets qui vont constituer la bille de bois et ainsi son évaluation économique pour son utilisation dans les différents marchés.
Vous savez tout ou presque de la découpe du placage. Mais pour arriver à ce résultat le processus est plus long, découvrez les étapes et savoir-faire des métiers du bois !